Avis à certains donneurs de leçons

Protection des animaux: Halte aux talibans et grands inquisiteurs !!!

mardi 21 juillet 2009

Il y a quelques mois nous avons recueilli deux petites chattes.
La première, était presque à l'agonie dans notre jardin. Elle portait un collier antipuces dans lequel elle avait passé sa patte avant. Elle avait du s'enfuir ou être abandonnée, et donc, faute de lui ôter, en grandissant, le collier était en train de lui sectionner la patte. Nous l'avons immédiatement conduite chez un vétérinaire qui en l'opérant plusieurs fois a réussi à la sauver.
Quelque temps après, c'est une chatte tigrée et blanche que nous avons trouvée en train d'essayer de mettre bas sur notre terrasse. Nous lui avons réservé un endroit sec et chauffé afin que ses chatons puissent naître dans de meilleures conditions. Nous l'avons laissé élever ses jeunes.
Naturellement, il était hors de question pour nous de remettre ces animaux dans la rue...
Malheureusement, nous avions déjà nos propres chats, Ulysse et Vénus que nous avions recueillis auparavant (voir notre album photo). Ceci nous causait deux problèmes :

  • celui de la cohabitation. Celui qui aime vraiment les animaux sait combien le caractère de nos petits amis félins est particulier.
  • celui de nos absences de la maison lors des périodes de vacances.

Pour le premier problème, nous avons trouvé le pis-aller d'attribuer une pièce différente à chacune de nos nouvelles locataires. (La salle de bains pour une, la véranda pour l'autre). Solution malgré tout " frustrante " dans la mesure où ces pauvres bêtes ont un " horizon réduit ", nonobstant la solution que nous prenons de temps en temps, d'intervertir de temps à autre " les espaces de confinement " avec nos propres chats. Autre conséquence de cette solution : Ulysse et Vénus qui était parfaitement propres, bien qu'étant stérilisés tous les deux ont commencé " à marquer leur territoire " un peu partout dans la maison...

Lorsque nous partons, nous emmenons bien évidemment nos deux chats habituels (ce qui en passant nous a fait renoncer à tout voyage organisé, ou toute sortie dans un hôtel). Mais, nous sommes contraints de laisser les deux chattes dans notre jardin (heureusement assez vaste et clôturé) en demandant à un voisin de venir les nourrir. Mais c'est franchement un gros " crève-cœur " et une inquiétude pour nous lorsque nous quittons la maison...

Malgré notre attachement pour Câline et Coppélia (noms que nous leur avons donnés), tout cela fait que nous estimons que ces bêtes seraient sans doute plus heureuses dans une famille d'accueil. Ceci d'autant plus que ce sont deux petites bêtes, très joueuse pour l'une, très affectueuse pour l'autre.

Du coup, cela fait plusieurs fois que nous essayons de leur trouver une famille d'accueil au moyen de petites annonces "en ligne"...

Tels des araignées...

Mais alors là, comme le disait Figaro de Beaumarchais : "Pou-ou! Je vois s'élever contre moi mille pauvres diables à la feuille ".
Pour être plus l'actualité, disons qu'un tas de pères et de mères " la sentence ", d'inquisiteurs, de " gendarmes autoproclamés ", tels des araignées tapies derrière leurs ordinateurs, surveillant " la toile " vous sautent dessus prêtes à vous enfoncer leurs crochets venimeux...
Parmi eux il y a les rigoristes, les légalistes qui vous assènent ce genre de messages :
"donner des animaux non sevrés* est illégal, tout autant que les donner non identifié ", que nous reproduisons textuellement, c'est-à-dire avec les fautes de français et d'orthographe... L'absence, sans doute calculée, de formule de politesse, venant accentuer la froideur de l'acier du couperet...

* espérons qu'à près de 2 ans, ces chattes le sont !!! :LOL:

L'autre catégorie, nous la comparerions, au tribunal de la Sainte inquisition présidée par le très célèbre Tomás de Torquemada, vous soumettant à la question (" quels sont les motifs de l'abandon ? "), pour ensuite vous jeter dans le bûcher de " principes moralisateurs ".

Aux premiers, nous ne pouvons que leur citer cette phrase de l'Évangile selon saint Jean : "Que celui d'entre vous qui n'a jamais péché lui jette la première pierre! ". Quelle serait notre joie de rencontrer des gens qui n'ont jamais commis aucune infraction, respectent les limitations de vitesse, ne se sont jamais garés sur une place réservée aux personnes handicapées, ont toujours fait remarquer aux commerçants les erreurs en leur défaveur, etc.!!!
Que la société serait belle si tout le monde était comme ces vertueux chantres du respect de la loi...

Pour les seconds, représentants avoués ou non d'associations de défense des animaux, nous souhaiterions laisser à leur réflexion deux anecdotes qui nous sont arrivées, et qui montreront sans peine à tous nos lecteurs où se situe le véritable amour des animaux.

Défenseurs de la cause animale ou adeptes de la solution finale ?

Il y a une quinzaine d'années, un de nos parents en nous rendant visite s'est rendu compte que dans notre rue un petit chien errait, de toute évidence perdu. Ce parent, a même passé plus d'une demi-heure à se promener dans les rues de notre quartier avec le chien dans l'espoir que celui-ci reconnaisse sa maison. Ceci s'étant malheureusement soldé par un échec, l'un de nous est allé dans les locaux d'une association de défense des animaux, avec beaucoup d'espoir, car la petite bête (un chien pékinois) était tatouée. Le jour d'après, nous avons appelé pour obtenir de ses nouvelles. Première surprise : nous avons été copieusement rabroués, dans la mesure où le chien avait mordu le vétérinaire chargé de l'examiner et de lire son tatouage... Comme s'il s'agissait de notre propre chien, ou même de nous-mêmes (!) qui avions planté nos crocs dans la main du praticien... ! Cependant, nous avons obtenu l'information que le numéro de tatouage déchiffré ne correspondait pas, ni à la race, ni à l'emplacement géographique initial de l'animal.
Deux à trois jours après, le parent qui avait trouvé le chien, est venu lui-même aux nouvelles, en formant le projet d'adopter le chien si les recherches n'avaient pas abouti.
Réponse surprenante : le numéro de tatouage n'ayant pu être pisté, le chien venait d'être euthanasié !!!

Deuxième épisode, il y a trois ans...
Lorsqu'elle est décédée, cette personne possédait elle-même un chien. Suite à une hospitalisation, elle avait quitté son logement depuis cinq mois. Dès son décès, nous nous sommes inquiétés auprès d'un cohéritier afin de savoir ce que devenait ce chien. Il nous a été répondu que celui-ci demeurait encore dans la maison, où il était soi-disant nourri et sorti tous les jours. Deux mois après, nous nous sommes rendus compte qu'en fait, ce chien vivait dans ses excréments, et était nourri une fois tous les trois jours... Cela faisait donc sept mois au total…
Sans hésiter, nous avons accueilli ce chien. Dans notre esprit, ceci ne pouvait être que provisoire, toujours à cause de nos chats (la cohabitation des félins et des canins, s'avérant souvent difficile conformément à la tradition).
Dans un premier temps, nous avons soigné, et " retapé " ce chien, déjà âgé d'une douzaine d'années. Ensuite, nous nous sommes adressés à deux associations de "protection des animaux" :?:. La première nous a dit être prête à accueillir ce chien en vue d'une éventuelle adoption. Cependant compte-tenu de son âge, celle-ci avait peu de chances d'aboutir, et que cet animal avait de grandes chances... d'être euthanasié...
Une seconde association contactée a refusé de nous aider au motif que cela était hors de son territoire de compétence...
Je rassure tous nos lecteurs, réels défenseurs de la cause animale, nous avons gardé le chien, et celui-ci coule une fin de vie paisible chez nous, la cohabitation entre chiens et chats (tous d'ailleurs) se passant admirablement (voir notre album photo).

Alors, où se trouvent les véritables défenseurs de la cause animale ? Chez nous qui agissons, et recueillons, ou chez les adeptes du four crématoire ?...

Alors Messieurs les inquisiteurs, s'il vous plaît, un peu de pudeur...

Le pire c'est que chez vous, l'hypocrisie est double...
Hypocrisie, en fonction de ce que nous venons de raconter. Mais hypocrisie également lorsque vous venez de nous parler d'identification, de vaccins etc.
Si nous vaccinons et identifions les deux chattes, et si nous ne voulons pas encore nous priver, nous ne pourrons plus alors les donner gratuitement, mais contre remboursement des frais engagés. Nous nous permettons de vous rappeler, les centaines d'euros que nous avons déjà dépensés pour sauver une petite chatte, qui ne nous appartient pas. Mais nous considérons aujourd'hui cette somme comme un cadeau fait à la vie, et nous n'aurons pas l'impudeur de les réclamer…
J'espère que personne d'entre vous Messieurs et Mesdames les inquisiteurs n'aura l'aplomb de nous affirmer que dans ces conditions, nous trouverons un acquéreur pour des chattes adultes...
Cela signifie donc, une fois encore nous allons être obligés de laisser ces deux animaux à leur sort pendant trois semaines, et qu'à notre retour, si elles sont encore là, elles passeront encore de nombreuses semaines dans des conditions qui ne sont pas, en tout cas à notre avis, les meilleures.

En conclusion...

Nous terminons sur ce sujet en vous disant que désormais nous sommes très attachés à ces bêtes, et que ce n'est vraiment pas de gaieté de cœur que nous verrons partir. Évidemment, il va sans dire que nous serons très très vigilants sur les familles d'accueil. Parler " d'abandon " dans de telles conditions, cela nous paraît intolérable. Et à tous nos accusateurs, nous leur demandons d'écouter notre maître, l'immense Pierre Dac :

MEDIA_UID_bv000011.lkdoc.dac.mp3

Voilà ce que nous avions à dire. C'est la raison pour laquelle nous avons communiqué l'adresse de cette page à tous nos donneurs de leçons, et que nous l'avons ajouté à notre annonce.
Je pense, que compte tenu de tout ce que nous avons fait, et continuons de faire pour les animaux, nous n'avons de leçons recevoir de personne, surtout à nos âges... Encore une idée qui nous paraît insupportable, c'est de se faire tancer par des gens qui ont sans doute l'âge de notre fille, ou qui tètent encore leur mère...

À bon entendeur, salut !