Il est certain, que malgré l'intérêt que je porte aux musiques traditionnelles, certaines, comme la japonaise, ou d'autres d'Afrique noire m'enquiquinent « royalement ».
Mais pour en revenir plus particulièrement à Xenakis, je ne souhaite pas que ma formule lapidaire de : « fumisterie », me fasse passer pour un « prud'hommien » dans ce domaine.
Disons que j'entretiens avec certaines musiques contemporaines des relations de « défiance ». Les scandales qui ont atteint l'IRCAM et Pierre Boulez dans les années 80, 90 n'ont pas amélioré ce sentiment.
Disons tout de go, qu'au sujet de cette musique contemporaine, je pourrais appliquer la phrase de Jean-François Zygel lors de son excellente émission : « l'orchestre raconte aux enfants », « où finit le bruit, où commence la musique ? ».
Que l'on fasse des recherches sur les sons, soit, mais que par pur snobisme on se croit obligé de se pâmer d'aise devant certaines oeuvres, il y a un pas que je n'ai pas encore franchi. Je suis toutefois rassuré de ne pas être le seul à avoir ce sentiment. Je ferais référence au journaliste écrivain qui fait partie de mes « idoles », j'ai nommé l'excellent Philippe Meyer, qui dans son dernier ouvrage « Un parisien à travers Paris » stigmatise ce genre de pratique...
De même je me souviens, que la création d'une oeuvre de Dutilleux, par l'Orchestre National de Lille sous la direction de Jean-Claude Casadesus avait été copieusement huée...
Preuve, qu'heureusement on ne peut pas faire n'importe quoi...
Maintenant, si les noms qui sont cités plus haut sont universellement connus, je reconnais bien volontiers que leur réputation n'est pas galvaudée. Mais, c'est plus fort que moi, je suis irrémédiablement suspicieux...
Pour illustrer ma méfiance, je renverrais au film culte « les Tontons Flingueurs », lorsque Lino Ventura, alias Fernand Naudin, demande « s'il peut fermer les robinets », et reçoit de la part de Claude Rich, alias Antoine de la Foy ce cri de douleur : « au moment où j'allais atteindre
l'anti-accord absolu ! »
Pour faire référence à ta dernière sonate, je préfère lorsque c'est Josef Haydn qui fait de la musique « expérimentale »