Rondes et chansons de France n° 2

  • Date de parution :1958
  • Format : 45 tours/17 cm
  • Référence : E1E 9101
  • Interprètes : Lucienne Vernay (LV) et les Quatre Barbus (QB)
  • Illustrations : ?

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Face 1 – Plage 1 : Alouette (LP/QB)

Encore une chanson qui nous vient de chez nos cousins de la « Belle province »…
Chanson comptine, dans la mesure où elle utilise une énumération qui peut être infinie, et également une gestuelle.

Face 1 – Plage 2 : Promenons-nous dans les bois (QB)

Idem que la précédente, il s'agit d'une comptine alliant énumération à volonté et jeu gestuel.
Par contre, l'origine m'est inconnue (les commentaires sont à votre disposition ! Lol…).
Ce qui est certain c'est que cette chanson est une sorte d'exorcisme de la peur ancestrale du loup qui a sévi dans les campagnes françaises jusqu'à la fin du XIXe siècle.

Face 1 – Plage 3 : Auprès de ma blonde (LV/QB)

Ici, l'origine de cette célèbre chanson est bien connue.
Il s'agit d'une « chanson de marche » de l'armée de Louis XIII vers 1635. La version ici doit lui être postérieure puisqu'on évoque Versailles. Au départ, cette ville n'était pas évoquée, mais la province de Touraine.
Comme beaucoup de chansons de ce type celle-ci est une ode à la fidélité des femmes de soldats restées au pays.

Face 1 – Plage 4 : Sur le pont d'Avignon (LV/QB)

Chanson mondialement connue dont l'origine pourrait remonter à l'époque de la précédente.
En effet celle-ci évoque le pont Saint - Bénezet dont quelques arches subsistent encore sur le Rhône à Avignon. L'origine de ce pont remonte au XIIe siècle. Plusieurs fois emporté par les crues du Rhône et reconstruit, sa fin définitive se situe aux alentours de 1640. La chanson pourrait ne pas être totalement étrangère à cet événement.
Maintenant, pourquoi danser en rond sur le pont d'Avignon ?
Tous ceux qui comme moi ont visité ce vestige, se sont rendus compte que la ronde devait être réduite à la portion congrue, car le pont Saint - Bénezet ne brille pas par sa largeur…
J'ai eu une explication d'un avignonnais que je livre à votre appréciation.
Le pont Saint Bénezet ne traversait pas totalement le Rhône. D'ailleurs, celui-ci est tellement large qu'aucune construction de l'époque n'aurait été capable d'atteindre Villeneuve-lès-Avignon, située je le rappelle, dans le département du Gard… En fait ce pont enjambait le bras du fleuve situé entre Avignon et l'île de la Barthelasse, espèce de no man's land qui servait de port naturel. Depuis les temps reculés la pointe sud de cette île servait de lieu de promenade aux avignonnais, et des bals y étaient fréquemment donnés. L'île étant le point de passage obligé pour traverser le Rhône par extension, c'était donc sur le pont que l'on dansait « tous en rond »…

Dans la page de présentation de la collection, j'évoquais les différentes versions de celle-ci, et l'interrogation que l'on pouvait avoir à ce sujet. En dessous, une autre version de cette chanson, à l'illustration musicale différente, qui m'inciterait fortement à croire que la version de 1958 que je présente est bien un nouvel enregistrement, et non un « repiquage » de la version de 1948.

Face 2 – Plage 1 : Margoton (LV)

Encore une chanson du 16e ou 17e qui exalte les vertus des filles du peuple fidèles à leurs soldats de maris malgré les appels pressants de « ceux de la haute »…
À noter le bel exemple d'utilisation du «t » de liaison, dans « Margoton va-t-à l'eau ». Cette consonne que l'on appelle du terme savant de « phonème éphelcystique » permet d'éviter le hiatus des deux «a ». J'ai vu récemment dans l'émission d'Arte « Karambolage » une professeure de français en Allemagne appeler cela le « t de beauté ». Ceci bien que les grammairiens considèrent le phonème éphelcystique comme étant d'un usage fautif…

Face 2 – Plage 2 : La casquette du père Bugeaud (QB)

S'il est une chanson dont l'origine est indiscutable c'est bien celle-là…
En 1846 le maréchal Bugeaud commandait le corps expéditionnaire des zouaves en Afrique du Nord.
Une nuit le camp est attaqué par des autochtones. Panique générale. Le camp ne doit sa survie qu'au courage des officiers, qui mobilisent leurs soldats, le maréchal en tête.
L'ennemi ayant été repoussé, Bugeaud se rend compte que dans sa hâte de se vêtir il est resté en… bonnet de nuit ! Aussitôt de réclamer à grands cris sa casquette. Clameur reprise par ses zouaves : « la casquette, la casquette du maréchal ! ». Refrain repris en chœur le lendemain sur l'air de marche du bataillon.
Ce n'est que de très nombreuses années plus tard que j'ai eu connaissance de cette anecdote, et lorsque j'écoutais mon disque, je m'interrogeais sur la nature de couvre-chef représenté sur le livret.

Face 2 – Plage 3: Trois jeunes tambours (LV/QB)

Encore une chanson de marche de soldats, cette fois-ci du XVIIIe siècle au moment des célèbres guerres franco-anglaises. Vous savez, Fontenoy, « Tirez les premiers, Messieurs les Anglais »…
Une chanson de plus d'une dizaine de couplets condensée ici, faute de temps sur un 45-tours 16 cm.
Moralité de la chanson, toujours d'actualité : ne pas se fier aux apparences…

Face 2 – Plage 4 : Mon père avait 500 moutons (LV)

Chanson remontant sans doute au XVIe siècle, dont on retrouve plusieurs variantes dans le Massif Central,dans l'esprit de Margoton. Que l'on soit noble, ou même fils de roi, la fidélité et la vertu sont l'apanage des filles du peuple quels que soient les cadeaux qu'on leur fait miroiter… Encore une chanson de bergères. Après « Belle Rose », et avant d'autres qui suivront ici même.

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